Jeune adulte PCU et étudiant ingénieur chimiste, j’ai dû réaliser un stage à l’étranger pour pouvoir valider mon titre auprès de mon école. J’ai donc décidé de vous faire part de mon expérience de quelques mois en Belgique avec la phénylcétonurie.

Pour vous donner une petite idée de la problématique relativement simple : je suis originaire du nord de la France puisque je fais mes études à Compiègne (Oise, 60), j’étais en stage à Manage dans la province du Hainaut et étais logé chez notre marmiton préféré (alias Olivier Fournier) près de Wavre (Brabant Wallon). J’avais donc la chance de faire un stage à l’étranger dans un pays francophone et relativement proche de la France. Mais même un stage « aussi simple » apporte son lot de complications avec la logistique PCU !

Tout d’abord, la Belgique a beau être un pays de l’Union Européenne, il n’est pas possible de s’y faire livrer sa dispensation de produits hypoprotidiques et d’acides aminés par le mécanisme de l’AGEPS. Il faut donc régulièrement se faire livrer à proximité de la frontière chez des amis faisant ou non partie de la grande famille des PCUs et faire l’aller/retour vers son lieu de séjour. C’est un facteur non négligeable à prendre en compte lorsque l’on habite dans un endroit où il n’est pas possible de ranger plus d’un ou deux mois d’aliments…

Au delà de découvrir une nouvelle manière de parler (comptez sentantes grammes et plus soixante-dix grammes) et un certain goût pour la bière (avec modération – oui oui, ça contient de la phénylalanine quand même), j’ai pu (re)découvrir grâce à Olivier et Catherine l’envie de cuisiner hypoprotidique. Pas juste de cuisiner quelque chose rapidement sans aucune difficulté technique et se dire « savoir cuisiner », mais vraiment essayer de cuisiner le nombre immense de recettes que l’on a à disposition sans essayer de se donner des excuses de temps, de technicité et de manque d’équipements chez soi.

En tant qu’étudiant, j’ai toujours eu ce frein face aux différentes recettes hypoprotidiques que je pouvais trouver: « elles sont trop difficiles pour le temps que j’ai » ou encore ” je n’ai pas tout cet attirail de cuisine pour réussir à faire de bons plats ”  . Et bien maintenant je peux vous dire que même avec des petits équipements et un petit four d’appoint on peut réaliser plein de choses pour le peu que l’on se donne la peine d’essayer.

En témoigne ces petites préparations ci-dessous:

 

L’étranger c’est aussi l’occasion de découvrir d’autres alternatives aux produits hypos qui ne sont pas sur le marché français. C’est par exemple le cas de ces yaourts à la crème de coco qui ne possèdent que 0,6g de protéines pour 100g:

 

 

Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants.

NB: vraie fin d’article à venir très (très) prochainement !